Fédération UDI du Gers, Stop à la mascarade !

[découvrez ci-après la réponse de Nathalie Delattre - Secrétaire Générale du Parti Radical - ]

(Rédigé le 29/06/2016)

C’est avec tristesse que je prends la plume ce soir. J’avais cru qu’au centre, chez les démocrates et indépendant de l’UDI, nous pourrions construire ensemble un mouvement incarnant les valeurs inscrites dans son nom mais je constate avec une grande déception qu’il n’en est rien.

L’Union tout d’abord, comment faire l’union quand nous ne nous rencontrons jamais ? J’ai adhéré pour la première fois au Parti Radical en 2010 et j’ai été invité à une réunion en 6 ans, et excepté pour l’assemblée générale constituante de la fédération UDI du Gers je n’ai jamais été convié à aucune réunion.

La démocratie ensuite. En septembre dernier déjà nous étions la risée du Gers pour l’auto-proclamation d’un bureau à la tête de notre fédération, notamment par la voie d’une sois-disante présidente. J’avais pourtant eu une lueur d’espoir pour la suite quand j’ai vu que celle-ci n’avais pas été reconnue (et pour cause) par les instances parisiennes.

La démocratie encore quand je vois que contrairement à ce qui nous avait été annoncé, nous n’avons à l’heure qu’il est toujours pas eu d’élections démocratiques dans le département (contrairement aux autres fédérations UDI).

L’indépendance enfin quand je constate que depuis ses origine la fédération Gersoise est restée dépendante du bon vouloir d’une seule et même personne. La même qui - non contente d’avoir fais perdre son poste de sénateur à son patron à ensuite perdu les deux élections auxquelles elle s’est présentée en notre nom - vient encore d’obtenir contre tout bon sens l’investiture pour les législatives 2017.

Ne souhaitant en aucune manière être associé de près ou de loin à cette mascarade il ne me reste plus qu’à me mettre en retrait de l’Union des Démocrates et Indépendants du Gers.

David Nadaud - Citoyen inconnu.

Cher Ami,

J'ai pris connaissance de votre courriel. Je tenais tout d'abord à vous préciser que Karine MOUTON a été désignée en décembre 2015 par le Bureau national, conformément à nos Statuts, administratrice provisoire de la Fédération radicale du Gers. A ce titre elle est tout à fait légitime : je vous invite donc à rectifier la fausse information dont vous faîtes part aux destinataires de votre courriel.

Par ailleurs, Karine MOUTON s'est engagée à redynamiser la Fédération radicale, ce qu'elle a commencé à entreprendre avec de nouvelles adhésions au Parti Radical depuis le début d'année, dont de nouveaux élus.

Dès lors que la Fédération atteindra un nombre suffisant d'adhérents, l'administratrice provisoire pourra organiser une assemblée générale pour élire un bureau départemental. 

S'agissant de l'élection départementale UDI,  plus d'une vingtaine de conventions départementales UDI doivent se tenir en septembre, ce qui sera certainement le cas de la Fédération du Gers.

Je vous remercie par avance de bien vouloir travailler en bonne entente avec Karine MOUTON pour contribuer au bon fonctionnement de cette Fédération. Je suis persuadée que vous pourrez trouver toute votre place au sein de notre famille politique.

Amitiés radicales,

Nathalie DELATTRE

Secrétaire générale

​Parti Radical​

Bonjour Madame,

Je suis heureux que vous ayez pris connaissance de mon mail, cependant, il semble que vous n’ayez eu le temps d’en saisir certaines nuances qui, je le reconnais, n’étaient pas trop développées. Mais, puisque vous me permettez d’y revenir en me répondant par la voie de ce courriel, je vais prendre garde à le faire pleinement.

Premièrement, vous me précisez que Mme Mouton est légitime, soit, mais légitime pour quoi ? Par rapport à quel élément de mon courriel ? Je n’ai jamais remis en cause son statut de responsable de la fédération, c’est au contraire le maigre bilan de ses différentes responsabilités (secrétaire départementale conjointement du parti radical et de l’UDI depuis de nombreuses années) que je dénonce (absence de structuration effective, absence de rencontres et de dialogue...)

Je n’ai, pour ma part, jamais parlé de légitimité (ou d’illégitimité), j’ai seulement rappelé le fait que Mme Mouton s’était présentée comme étant la présidente de l’UDI du Gers, chose qui a été démontrée fausse par la suite, ce qui lui a valu de gagner un prix satirique d’un collectif Gersois «Magret de Canard» et nous a donc rendu ridicules collectivement.

Deuxièmement, pouvez-vous, s’il vous plaît, m’indiquer quelle fausse information se trouverait dans mon courriel ? J’ai beau me relire, je ne trouve rien qui corresponde à votre allégation.

Vous me précisez que la fédération Radicale du Gers pourra organiser une assemblée générale pour élire un nouveau bureau départemental quand elle aura atteint un nombre suffisant d’adhérents... Effectivement, il est difficile pour une fédération qui n’a organisé aucun évènement ni communication à destination de ses adhérents depuis 2010 (excepté une rencontre informelle à l’invitation de son ancien président) de recruter et de faire adhérer des militants.

Pour ce qui est du fait que l’élection départementale UDI du Gers n’a pas encore eu lieu, c’est uniquement car Mme Mouton, qui en avait la possibilité et le devoir, ne l'a pas organisée.

Pour finir, vous me demandez, Madame, de bien vouloir «travailler en bonne entente» avec Mme Mouton. Souhaitez-vous que je vous transmette la longue liste de courriels et sms adressés sans aucune réponse de sa part ces 6 dernières années ? Ceux-ci ayant été envoyés par mes soins en tant que simple militant mais également en ma qualité de Responsable des Jeunes du Parti Radical totalement désoeuvré car les «ainés» de sa fédérations n’avaient jamais daigné le rencontrer.

Mais, pour ce qui est de mon engagement au sein de notre famille politique, je peux vous assurer qu'il reste sans faille : les responsables nationaux de l’UDI nous ont promis des élections internes cet été, ils devraient venir faire le point au sein de la fédération rapidement.

Alors je ne peux faire autrement que de me consacrer à défendre les valeurs auxquelles je crois et que je souhaite voir incarner au sein de notre mouvement.

Face aux divers populismes que l’on voit inexorablement monter et afin de pouvoir répondre aux urgences des crises qui traversent notre société, nous avons besoin d’une réforme profonde de notre manière d’envisager l’action publique. Et cela passe par un changement radical dans notre fonctionnement. C’est pourquoi je propose :

1- La mise en place d’une équipe rassemblant les différentes sensibilités qui traversent notre mouvement (et qui pourront s’exprimer lors de ce vote interne) veillant à mettre en place et développer une réelle culture de l’honneur et du service.

2- Que la méthode «Borloo» devienne un réflexe de travail quel que soit le sujet (par la méthode Borloo, j’entends celle qui consiste à inviter tous les acteurs autour de la table afin que le consensus et le pragmatisme priment sur l’idéologie).

3- La mise en place de divers moyens de communications (physiques comme dématérialisés) par lesquels tous les adhérents pourront échanger et demander des comptes pour chacune des actions et décisions du mouvement.

4- L’engagement de la fédération gersoise à ne pas investir des candidats qui, en cas de victoire, se trouveraient en défaut face à la règle du non cumul des mandats.

5- L’engagement de la fédération gersoise à diversifier son offre de candidats aux diverses élections.

Je lance donc aujourd’hui un appel aux potentiels candidats à la présidence de l’UDI Gersoise afin qu’ils se saisissent de ces propositions. Celles-ci ne sauraient ne pas être défendues devant nos militants.

Restant à la dispositions de tous ceux, sympathisants, militants ou élus qui souhaiteraient échanger à ce sujet.

David Nadaud